Manuel Bompard,député La France insoumise de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône,dans sa permanence,à Marseille,le 14 mars 2025. THEO GIACOMETTI /HANS LUCAS POUR « LE MONDE » La guerre commerciale menée par Donald Trump donne du fil à retordre à la gauche : comment continuer à prôner le protectionnisme et la fin du libre-échange sans être confondu avec l’encombrant président américain,dont l’augmentation des droits de douane est de nature à engendrer un choc économique majeur et à appauvrir de nombreux pays,dont la France ? C’est à ce drôle d’exercice d’équilibriste que se sont attelés ces derniers jours La France insoumise (LFI) et le député de la Somme François Ruffin. Jean-Luc Mélenchon a entamé le premier cette opération de déminage. « Nous n’avons jamais été partisans du libre-échange. Mais nous avons toujours considéré qu’il n’était pas possible de procéder à la hache pour mettre en place le protectionnisme nécessaire »,s’est défendu le triple candidat à la présidentielle,mardi 8 avril,dans une tribune publiée dans L’Insoumission,l’un des sites de la galaxie « insoumise ».
L’ancien sénateur rêve d’instaurer un « protectionnisme solidaire »,l’une des mesures du programme « insoumis »,« L’Avenir en commun ». Le mouvement,qui peaufine un plan de 10 à 15 mesures spécifiques pour répondre à la crise américaine,ne veut « ni trumpisme ni macronisme »,mais souhaite « redonner de la puissance à l’Etat ». Comment s’y prendrait-il ? En mettant en place « une politique de relocalisation de produits vitaux. Pour le reste,on fait des accords intelligents par des accords bilatéraux »,détaille le chef de file « insoumis »,Manuel Bompard. Rien à voir donc,selon lui,avec « le protectionnisme barbare et sauvage » de Donald Trump.
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