Dans un supermarché Carrefour Market de Tunis,
en janvier 2018. FETHI BELAID / AFP C’est une visibilité dont l’enseigne Carrefour se passerait volontiers. Depuis la reprise des bombardements de l’armée israélienne sur Gaza le 18 mars,le géant français de la grande distribution fait face à une campagne de boycott,largement suivie en Tunisie et au Maroc. Le groupe se voit notamment reprocher son partenariat avec la société israélienne Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan,dont les supermarchés sont implantés dans les colonies israéliennes de Cisjordanie.
Entre le 5 et le 7 avril,alors que les appels à manifester se multipliaient en Tunisie,des centaines de personnes se sont rassemblées devant des magasins Carrefour et Carrefour Market à Tunis et dans plusieurs autres villes tunisiennes,dont Bizerte,Gabès,Sousse,Sfax,Zaghouan et Nabeul pour dénoncer la marque française.
Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Non aux intérêts sionistes sur le territoire tunisien ! » et « Boycottez Carrefour ! » Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux,plusieurs magasins,à Gabès,Sousse ou Bizerte,ont temporairement fermé leurs portes face à la pression des contestataires. Des altercations entre manifestants et employés de l’enseigne ont également été filmées.
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